Rendre le monde durable en partageant des valeurs communes
« Nous voyageons ensemble, passagers sur un petit vaisseau spatial
dépendant de ses fragiles réserves d’air et de terre ; tous engagés pour notre
sécurité, pour qu’il demeure sûr et pacifié ; préservé de son annihilation
uniquement grâce au soin, au travail, je dirais même à l’amour que nous
consacrons à ce vaisseau fragile. Nous ne pouvons le laisser demeurer à
moitié chanceux, à moitié désespéré, à moitié confiant, à moitié désespérant,
à moitié esclave-des anciens ennemis de l’homme- à moitié libre dans une
débauche de ressources dont personne jusqu’à ce jour n’avait jamais rêvé .
Aucun vaisseau navire de l'espace ne peut voyager sans danger avec de
telles contradictions. De leur solution dépend notre survie à tous». Adlai
Stevenson
Notre petite embarcation fragile nous a conduits à un endroit où la science
nous avertit que nous devons changer de cap. Si nous ne le faisons pas, dans dix
ans, il sera trop tard pour empêcher la destruction de l'humanité. Ici, nous voyons
pourquoi. ( 1a)(4,5)
Au Caire, en 1994, les Nations-Unies ont unanimement reconnu que
la surpopulation constituait la menace la plus grave à laquelle
notre civilisation devait faire face (1). Peu de nations ont suivi les résolutions
des Nations-Unies. Par conséquent, les menaces pesant sur l’humanité et
l’environnement n’ont cessé jusqu’à ce jour, à tel point que la capacité
de la planète à rendre possible la vie sur terre a dépassé la cote d’alerte
(2)(29a).
Nous faisons appel à vous en tant que membre de la génération présente des
citoyens concernés parce que nous croyons que vous n’êtes pas indifférents.
La solution la plus urgente est de promouvoir : l’éducation sur la planification
familiale, donner aux femmes des droits sur leur décisions, à la santé, à l’économie,
aux énergies renouvelables, et à la préservation de l’environnement(2A). Si ces mesures sont prises, elles
auront des implications positives très importantes pour l’humanité et pour
l’environnement naturel dont la vie dépend.
La menace la plus sérieuse de notre existence même n'est ni la guerre nucléaire, ni virus
(Ebola), ni les drogues. C'est la surpopulation qui est la cause première de la faim, des drogues,
des sans-abri, du chômage et de la désintégration de la famille. Le surpeuplement touche non
seulement à la base de la civilisation, mais à la planète, si profondément que de plus grands
savants prédisent que si notre taux actuel de natalité et de pollution persiste, la planète sera
un désert inhabitable dans une centaine d'années à moins que nous décidions enfin de joindre nos
forces pour inverser le processus. Notre planète est fragile. Ses ressources sont bien limitées.
(3,3a,3b).
Il y a longtemps, dans les villes et les fermes du monde entier,
le travail manuel ne manquait pas. Ce qui demandait aux familles
d’avoir beaucoup d’enfants pour les aider à travailler. Les hommes
subvenaient aux besoins de la famille pendant que les femmes restaient
à la maison pour s’occuper de leurs enfants, des vieillards et des malades.
Il y avait du temps à consacrer à la famille, ce qui permettait de
combler les besoins émotionnels. En ce temps-là, l’amour et le respect
dominaient, c’est pourquoi la criminalité, les troubles psychologiques
et la consommation de drogue étaient rares. Les personnes dans le besoin
pouvaient compter sur l’aide de leurs voisins parce qu’il y avait un sens
de la compassion et de la communauté.
Avec l’avènement de la révolution industrielle, beaucoup d’emplois
ont été mécanisés, par conséquent la concurrence pour l’emploi est
devenue monnaie courante. Les biens que seuls les riches pouvaient
s’offrir autrefois, ont été mis à la portée des masses car la
robotisation et l’abondance des ressources naturelles ont fait
baisser leur prix. Les entreprises ont commencé à prêcher leur mot
d’ordre : « Achetez, Achetez, Achetez », créant ainsi une nouvelle
ère de consommation et de compétition invitant les gens à toujours
posséder autant que leurs voisins. Ce style de vie a forcé les femmes
à travailler pour joindre les deux bouts. Notre nouveau monde est
devenu compétitif et froid, un endroit où règne la survie du plus
fort et où la charité et l’altruisme sont rares. Par exemple, dans
de nombreuses villes, il est illégal de nourrir et d’abriter les
sans-abris et les pauvres(6 ,7).
Il faut bien comprendre les symptômes de la surpopulation si on
veut y remédier. Aujourd’hui, les couples rentrent souvent chez eux
après une journée de travail dans un état d’épuisement physique et
émotionnel qui provoque des tensions plus fréquentes ; ils n’ont pas
beaucoup de temps pour eux ni pour leur famille. Moins de personnes
se marient aujourd’hui et le taux de divorce s’est considérablement
accru depuis ces 50 dernières années. La Biélorussie, par exemple,
faisait état d’un taux de divorce de 50% en 2012 (8). L’infanticide est
la première cause de mort violente aux Etats-Unis (9,10). L’Inde possède
un taux de suicide en augmentation à cause d’un manque
d’emplois et de moyens de subsistance (11).
Les pressions générées par le chômage conduisent les gens à se
tourner vers les drogues et l’alcool en guise de refuge. Par contre,
le Japon qui autrefois possédait le plus haut taux de suicide du monde,
a vu son taux de chômage baisser depuis 2011 grâce à une diminution
récente de sa population. Son taux de suicide a chuté, reflétant ainsi
une concurrence moins importante sur le marché du travail (12).La Chine, avec sa
politique d’un seul enfant par famille, est passée d’une
nation où la famine faisait des ravages tuant des millions
de personnes à la nation la plus prospère du monde (13).
Néanmoins, cette politique de l’enfant unique a créé une
génération d’individus égoïstes et matérialistes qui ne
possèdent pas le sens du partage , ce qui n’est pas le
cas dans les familles de deux enfants (14).
Un bon équilibre entre les ressources naturelles et la taille de
la population est indispensable pour promouvoir la prospérité ainsi
que l’accès à l’éducation et à l’emploi. Les emplois sont au cœur de
ce qui rend les êtres humains dignes tout en donnant un sens à leur
vie ; ils constituent le fondement même de la stabilité économique
et sociale. Les économies défaillantes au contraire forment le terreau
idéal du terrorisme, du racisme et de la destruction de l’écosystème.
Dans notre monde consumériste, les gens ont peu de temps à consacrer
aux autres, ainsi il est plus facile de donner des objets matériels plutôt
que de son temps. En conséquence, les nouvelles générations considèrent le
succès et les récompenses uniquement d’un point de vue matériel. Ce n’est
pas surprenant que le matérialisme remplace l’aspect humain des choses.
Mais le matérialisme ne peut pas remplacer l'amour, la compréhension ou
la fraternité. Parmi ceux qui ont besoin, d'affection et qui ne la trouvent
plus chez eux, il y en a beaucoup qui la cherchent ailleurs. C'est-à-dire
que les liaisons extraconjugales font des ravages dans les mariages.
Cela explique pourquoi le nombre grossesses chez les adolescentes a
engendré 16 millions de naissances par an dans le monde (15)15), alors qu’aux Etats-Unis,
40% des nouvelles mères ne sont pas mariées (16). Aujourd'hui ,
notre société a souligné considère le sexe comme quelque chose
de «tendance» .
Le sexe est l’expérience d’un déblocage du stress ou de l’agression.
Ce phénomène est devenu plus apparent depuis la Seconde Guerre Mondiale
et a abouti au " baby-boom". Ainsi, l’idée que les guerres sont une solution
à la croissance démographique se révèle être faux. En 1800, la population
mondiale était de 1,3 milliards et celle des Etats-Unis en comptait 5 millions.
En 2015, la population mondiale est de 7,3 milliards et celle des Etats-Unis de 320 millions (17).
Cependant, les guerres, les catastrophes, les maladies et la mortalité
naturelle n’ont pas fait fléchir la croissance démographique.
Dans les pays pauvres, les familles ont plus d’enfants qu’ils ne peuvent
en nourrir de façon à s’assurer qu’au moins quelques-uns survivent (18). Dans le monde entier, on compte
environ 370 millions d’indigents, auxquels il faut ajouter 2,6
milliards de pauvres qui vivent sans électricité, sans eau courante,
ni équipement motorisé, etc. (19,20)), tandis que d’autres centaines
de millions n’ont même pas accès à l’eau potable (21). Si ces populations y avaient
accès au niveau des nations développées, il faudrait au moins cinq
planètes pour le soutenir. (22). Il y a encore des tribus qui
n’ont pas de contact avec la civilisation, qui n’en demeurent pas moins
joyeuses et prospères. Elles ne connaissent pas les problèmes dont souffre
notre « civilisation ». Elles profitent de la vie parce qu’elles possèdent
un sens aigu de la communauté, du respect de la nature, prouvant ainsi que
l’argent, que notre civilisation et notre matérialisme ne constituent pas
une réponse universelle
(22a).
Les révolutions industrielles et technologiques remplacent de
plus en plus l’homme par les machines, les ordinateurs et les robots.
Comme jamais auparavant, ce phénomène force des millions de personnes
à subir un chômage permanent créant ainsi un fossé encore plus grand
entre les riches et les pauvres. Des lois doivent être adoptées pour
faire prévaloir l’humain sur les machines. Ne pas le faire nous condamne
à une montée en puissance de famines, des révoltes, atrocités policières,
du racisme et du terrorisme.
L’histoire nous enseigne que des hordes affamées ont mis fin aux
empires, romain, français et russes. Aujourd’hui la principale bombe
à retardement due à la surpopulation se traduira par des menaces de
pénuries alimentaires qui génèreront des événements similaires
(23) La pauvreté et
la raréfaction des ressources naturelles forcent de nombreuses
personnes à recourir à des activités dégradantes pour subsister.
Ainsi la criminalité augmente et les nations ont recours à
la guerre pour s’approvisionner. Un rapport de 2015 montre
que plus d’un tiers des enfants du monde meurent tous les
ans de malnutrition
(24).
Maintenant , aux Etats-Unis , un enfant sur six se couche tous les
soirs en ayant faim tout comme 872 millions de personnes dans le monde. (25,
26)
Pour subsister, de nombreux agriculteurs surexploitent les terres arables,
facteur d’érosion et à terme de désertification. D’autres terres sont
préemptées pour le bâtiment, le forage, l’aquaculture, l’exploitation
forestière, etc., provoquant l’extinction de nombreuses espèces
animales et végétales (27), incitant des
masses de population à migrer plus que jamais auparavant. .
(28)
Les experts ont calculé que la planète peut supporter jusqu’à 6,2 milliards
d’habitants. Nous avons déjà dépassé ce nombre, comme le taux de mortalité
de 2% des 15 dernières années le confirme.
(29,29a)
Malgré cela, la population continuera d’augmenter à moins que l’on s’attaque
à ces problèmes - C’est la raison pour laquelle nous devons affronter
ces problèmes car le temps est compté.
Les Nations Unies rapportent que depuis les années 1960,
environ 50% de ceux qui subsistaient avec moins d’un dollar
par jour ont réussi à dépasser le seuil de pauvreté grâce
aux efforts entrepris pour assurer une distribution plus
équitable des richesses et de l’instruction grâce aux Nations
Unies, aux états et aux ONG. Paradoxalement, à cause de la
croissance démographique, le nombre de pauvres n’a pas diminué.
La Banque Mondiale explique ce phénomène : «Bien que le taux de
croissance de la population des pays développés diminue depuis
plusieurs décennies, le nombre de personnes additionnelles ne fait
que s’accroître car la population de base est plus nombreuse ».
(30)Cette
amélioration s’est étendue à la classe moyenne, encourageant le
consumérisme et accélérant de ce fait les dégâts causés à l’environnement,
sans laisser le temps à la nature de se régénérer (31).
Cette richesse se reflète à travers un appétit croissant pour les aliments
industriels et ceux d’origine animale. Pour satisfaire la demande en produits
à base de viande, l’élevage utilise 40% des sols terrestres et 60% des récoltes
pour nourrir le bétail : l’agro-business aujourd’hui utilise 70% de l’eau douce
disponible
(32).
Les pauvres sont marginalisés par l’agro-business car il est plus rentable
de nourrir le bétail que de nourrir les pauvres. L’agro-alimentaire est à
l’origine de 50% du réchauffement climatique.(33)
D’après l’OMS , les régimes à base de chair animale, de poisson,
d’œufs, et de lait sont à l’origine de 63% de décès dans le monde
développé. (34) Dans 90 % des cas
les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le diabète,
les maladies auto-immunes, la maladie d’Alzheimer sont directement
imputables aux produits d’origine animale et aux aliments industriels
et aux aliments transformés.
L’évolution de l’humanité démontre que nous sommes de façon prédominante des mangeurs de végétaux
(34a),(34a1)) et le métabolisme humain n’a pas suffisamment
évolué pour s’adapter à un régime alimentaire d’origine animale ce qui explique le taux élevé de maladie et de mortalité (34b,34c ). La preuve de cette absence d’évolution
se trouve dans le fait que les patients souffrant de troubles cardio-vasculaires
voient leurs symptômes disparaître dès lors qu’ils adoptent un régime alimentaire
dépourvu de tout apport animal. (34d, 34e ,34f). Ces maladies induites par
l’alimentation ont des conséquences énormes sur les coûts de santé et sur
la productivité. Par exemple, en 2104, les dépenses privées et gouvernementales
des USA pour les soins de santé étaient cinq fois plus que sur ses frais militaire (35,35a,35b, 35c ) . La solution est simple:
passez aux graines, fruits et légumes
(36,37 ) et l’impact sur votre santé sera avéré d’ici deux ou trois ans.
Notre population croissante exacerbe la pollution, empoisonnant
les sols, l’atmosphère et l’eau, détruisant l’essence même de la
vie. C’est une cause majeure du réchauffement climatique qui
aggrave les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes,
sécheresses, incendies de forêt etc.), crée des déserts, fait
fondre les glaciers, fait monter le niveau des océans, anéantit
les sources d’eau potable à une telle allure et sur une telle
ampleur que les conséquences risquent de devenir irréparables
.
Notre population croissante exacerbe la pollution, empoisonnant
les sols, l’atmosphère et l’eau, détruisant l’essence même de la vie.
C’est une cause majeure du réchauffement climatique qui aggrave les
catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, sécheresses, incendies
de forêt etc.), crée des déserts, fait fondre les glaciers, fait monter
le niveau des océans, anéantit les sources d’eau potable à une telle
allure et sur une telle ampleur que les conséquences risquent de devenir
irréparables .
Nous possédons le savoir-faire ainsi que les fonds nécessaires, donc
aujourd’hui nous devons faire preuve de volonté pour affronter ces menaces.
Les solutions exigent une coopération mondiale, car l’effort de quelques-uns
seulement s’avérerait inutile .Nous devons instruire les femmes pour leur
donner du pouvoir, leur enseigner la planification familiale, la contraception,
leur donner l’accès à tous les moyens de contraception, tout en respectant les
cultures et les religions pour qu’elles n’aient pas recours à l’avortement (37a) Pour chaque $1 les gouvernements
dépensent pour la contraception, $7 sont sauvés (38)
. Il est encore possible d’avoir un futur durable si toutes les nouvelles
familles se résolvent à n’avoir qu'un, voire 2 enfants au maximum.
(38a)
Le consumérisme et l’absence de régulation des banques ruinent
les gens, les entreprises et les nations
(la Grèce et l’Islande en sont deux exemples) (39) Les revenus équitables, la TVA,
une législation bancaire juste, et l’interdiction pour les firmes d’avoir
le même statut de personne sont nécessaires pour éviter l’effondrement
économique et produire un impact positif sur la distribution des richesses
et les postes de dépenses (40, 41).
). Nous devons cesser de donner des allocations aux familles qui attendent
un troisième enfant. Et nous devons aussi cesser de subventionner les sources
d’énergie toxiques. Nous devons encourager l’énergie renouvelable et propre.
Nous devons apprendre à être les bons gestionnaires des terres, ce qui demande
d’évaluer les produits en prenant en considération le coût réel de leur extraction
et de leur exploitation en terme d’impact sur l’environnement et la santé publique.
Nous devons par-dessus tout apprendre à vivre de façon plus simple, puisque le mode
de vie matérialiste s’est avéré totalement non-viable.
Aujourd’hui, nous aurions de quoi nourrir toute l’humanité si nous
utilisions la nourriture réservée aux animaux d’élevage pour nourrir
la population (42). Le changement de
régime alimentaire va améliorer notre santé et libérer des
fonds pour la santé mondiale, pour réparer l’écosystème,
pour la recherche dédiée au réaménagement, pour la création
d’une technologie performante, et enfin pour éradiquer
l’analphabétisme. L’accomplissement de ces tâches nous
donnera du temps pour conduire l’humanité sur le chemin
de la durabilité et de l’espoir. En fournissant du travail
à nos semblables au lieu de donner du travail aux machines
et aux robots, nous pouvons améliorer leurs conditions et
restaurer la dignité humaine. En modifiant le paradigme,
nous aurons une chance de retrouver un certain sens de la
collectivité et de l’harmonie. En promouvant la paix, les
subventions militaires seront libérées pour l’amélioration de
tout pour tous (43,44).
Nous voyons maintenant pourquoi nous avons seulement dix ans pour sauver
le plus grand trésor de tous - la vie elle-même. Nous nous rendons compte
maintenant que la seule façon dont nous pouvons passer le flambeau de
la vie est que seulement ensemble, on doit renoncer à l'égoïsme de
la politique et de la cupidité. Ce faisant, les générations futures
pourront elles aussi s’émerveiller devant la création divine que Dieu
nous a accordée, un endroit que nous appelons «Chez Nous » (45).
Un monde où le chant des oiseaux sauvages et le parfum des fleurs
des forêts leur réjouiront le cœur, et où ces générations futures
pourront vivre dans la paix et la dignité
* La
Banque Mondiale définit la pauvreté moyenne à partir de 1 à 2
dollars par jour pour subsister.
**
La Commission Mondiale sur l’Environnement donne une définition du
développement durable: une société durable est une société qui
“répond aux besoins du présent sans compromettre ceux des
générations futures”.